Un dialogue du sacré et du quantique

1. Analyse artistique et esthétique
Sur le plan artistique, Résonance est une œuvre de 80cm x 80cm se démarquant par son expressivité et sa composition centrale. Les formes s’estompent et se fondent les unes dans les autres, créant une atmosphère onirique. La palette de couleurs est dominée par des tons froids, principalement des bleus, des violets et des blancs, avec des touches de jaune, d’orange et de brun qui attirent le regard. Ces couleurs créent un contraste saisissant, notamment au niveau de l’aigle, soulignant sa puissance.
La technique du glacis et des superpositions est cruciale pour l’effet de l’œuvre. Le glacis consiste à appliquer des couches de peinture très fines et translucides sur des couches de peinture sèches. Cette méthode permet à la lumière de traverser les couches supérieures et de se refléter sur les couches inférieures, créant ainsi une illusion de profondeur et une lumière intérieure émanant de la toile. L’impression de relief n’est pas créée par la simple épaisseur de la peinture, mais aussi par le contraste subtil entre les zones claires et sombres, et par le jeu de lumière sur les couches successives. De plus, la superposition de ces couches semi-transparentes confère une grande transparence à certaines zones, elles semblent vibrer et respirer, comme si la peinture émanait une lumière intérieure.
Le mouvement est omniprésent, incarné par les lignes tourbillonnantes et organiques émanant de l’aigle et se déploient vers les bords de la toile. Ces lignes ne sont pas rigides, mais fluides, suggérant une énergie en expansion.
L’utilisation du coup de pinceau est énergique et visible, laissant des traces distinctes sur la toile. Ces marques ne sont pas uniformes, mais créent une texture vibrante qui donne une sensation de mouvement et de vie. L’ensemble est à la fois puissant par son dynamisme et la force des symboles, et subtil par la délicatesse des teintes et la profondeur qu’offrent les glacis. Cette dualité invite à une contemplation méditative, où l’observateur est encouragé à s’immerger dans la complexité de l’œuvre plutôt que de la percevoir de manière superficielle.. L’ensemble est à la fois puissant et subtil, invitant à une contemplation méditative.
2. Analyse symbolique et spirituelle
Sur le plan symbolique, la peinture est une cosmogonie visuelle. Elle met en scène une figure féminine au centre, encadrée par deux animaux sacrés, l’aigle et le cerf. Ces trois figures semblent fusionner, il ne s’agit pas là d’une simple juxtaposition mais d’une unité d’être.
- La figure féminine peut incarner la Conscience d’une humanité en quête de sagesse. Ses yeux ouverts au regard perdu dans l’horizon indiquent une vision intérieure et une capacité à percevoir des réalités au-delà du monde matériel. Elle ne regarde pas, elle voit. Ce n’est pas une introspection, mais une contemplation qui transcende la vue de chair. Elle est une réceptrice active, attentive à ce que les yeux ordinaires ne peuvent saisir.
- La plume rouge-brun-orangé, semblant émaner de l’aigle, peut être interprétée comme un don, un message reçu ou un signe de protection. Le titre, « Résonance », résume la dimension spirituelle de l’œuvre. Elle manifeste la résonance entre le monde intérieur de la conscience, le monde supérieur (l’aigle) et le monde terrestre (le cerf). C’est une connexion vibratoire unissant toutes choses.
- L’aigle est un symbole universel d’élévation spirituelle, de clarté de vision et de connexion avec le divin. Il est le messager entre le Ciel et la Terre. Sa présence au-dessus du visage indique une guidance spirituelle supérieure. Cette fonction de messager vient de sa capacité à voler à des altitudes vertigineuses, là où aucune autre créature vivante ne peut aller. Il se rapproche physiquement du soleil, une source de lumière et de vie souvent associée au divin ou à l’esprit créateur dans de nombreuses cultures. Ainsi, l’aigle est perçu comme celui qui peut transporter les prières et les intentions humaines vers les royaumes supérieurs et en ramener des messages de sagesse et d’illumination.
- Le cerf symbolise la douceur, l’innocence et la connexion à la nature et aux cycles de la vie. Il est souvent associé à la forêt, à l’intuition et à la force tranquille.
La symbolique des bois du cerf : Les bois sont la clé de la symbolique du cerf comme pont entre les mondes. Ils poussent vers le ciel, symbolisant la connexion au divin et au monde céleste. Leur forme ramifiée rappelle les branches d’un arbre et peut être vue comme l’Arbre de Vie cosmique, une représentation de la connexion entre le monde du bas (les racines dans la terre), le monde du milieu (le tronc dans notre réalité) et le monde du haut (les branches dans le ciel).
Symbolique Gnostique et Traditions Anciennes
Au-delà de leur interprétation générale, le cerf et l’aigle possèdent des significations profondes dans des traditions ésotériques et anciennes qui éclairent leur présence dans cette œuvre.
- Dans le Gnosticisme : Le Gnosticisme est un courant de pensée spirituelle qui met l’accent sur le salut par la connaissance spirituelle (gnosis). Dans cette optique, le cerf est un symbole puissant de l’âme qui a soif de cette connaissance. Il est l’âme qui, tel le cerf cherchant de l’eau vive, aspire à s’abreuver à la source de la Gnose. Il navigue parmi le monde matériel (le labyrinthe de la forêt) pour trouver la lumière de la vérité, symbolisant le voyage de la conscience afin de se libérer des illusions du monde et ainsi, retrouver sa nature divine. L’aigle, quant à lui, incarne la plus haute émanation divine, l’Esprit ou le Pneuma, qui guide le voyage de l’âme. Le Pneuma (du grec pour « souffle » ou « esprit ») représente l’étincelle divine, la partie spirituelle et lumineuse de l’être humain qui est emprisonnée dans la matière. L’aigle est le messager du Pleroma, le royaume de la plénitude divine. Le Pleroma est la totalité des émanations divines, la sphère spirituelle de lumière et de perfection d’où provient toute vie. Il est le messager du Pleroma (la plénitude divine) qui offre un chemin de retour à la lumière. L’aigle est le symbole de l’ascension et de la délivrance spirituelle.
- Dans les Traditions Anciennes :
- Traditions celtiques et chamaniques : Le cerf est intimement lié à Cernunos, le Dieu Cornu, maître des animaux et symbole de la fertilité, de la vie sauvage et des cycles de mort et de renaissance. Le cerf représente le pont entre le monde humain et le monde spirituel de la forêt.
- Traditions romaines et amérindiennes : L’aigle : un emblème de l’autorité suprême, notamment chez les Romains (l’aigle de Jupiter) et chez les Amérindiens (l’oiseau sacré et messager du Grand Esprit). Il symbolise la force, le courage, la vision et la connexion directe avec les royaumes célestes.
La protection holistique : La peinture illustre une interconnexion énergétique de protection totalisante. Les ailes de l’aigle et les bois du cerf ne sont pas des entités distinctes, mais des extensions de la même énergie.
- Les ailes de l’aigle se déploient au-dessus de la figure féminine dans un geste d’embrassement, créant un bouclier céleste. C’est une protection d’ordre supérieur, spirituelle et divine.
- Les bois du cerf, ramifiés et solides, se développent vers le haut, créant une structure protectrice terrestre. Ils ancrent et défendent la figure féminine dans la réalité matérielle.
Ensemble, ils créent une protection holistique complète. La figure féminine au centre est ainsi protégée à la fois par le Ciel (l’aigle) et par la Terre (le cerf), symbolisant une parfaite harmonie et une sécurité à la fois spirituelle et physique. Cette fusion des forces célestes et terrestres confère une résilience absolue. La Conscience au centre n’est pas passivement protégée, mais elle formalise un pôle de l’échange énergétique rendant cette possible cette protection dont elle est le garant.
La fusion de ces trois figures suggère un alignement parfait et une harmonie totale entre ces trois mondes. Le chaman ne se contente pas de voyager entre eux, mais il les intègre tous en lui-même, montrant qu’il est un pont vivant entre le Ciel, la Terre et l’Humanité.
La fusion de ces trois figures suggère un alignement parfait et une harmonie totale entre ces trois mondes. Le chaman ne se contente pas de voyager entre eux, mais il les intègre tous en lui-même, montrant qu’il est un pont vivant entre le Ciel, la Terre et l’Humanité.
Un voyage au cœur de la Résonance : La symbolique des regards est bien plus qu’une simple interaction visuelle : elle est une force active, une dynamique de projection qui propulse le spectateur vers le regardé. C’est un acte de passage de la perception passive à la co-création consciente.
La présence directe et souveraine du regard de l’aigle et du cerf n’est pas une simple invitation, c’est une inauguration. Elle initie un Voyage bien au-delà de la toile. Ce regard-appel saisit le spectateur à la source de son être, court-circuitant l’intellect pour l’entraîner dans un Passage d’entre les mondes. Plus qu’une simple entrée, c’est une rupture spatio-temporelle.
Ce n’est pas un appel, c’est un charme, une impulsion énergétique éjectant le passager de l’impromptu de son plan de réalité ordinaire et l’invitant à fusionner vers une réalité non objective. Par la soudaine immédiateté d’un premier regard, il est propulsé hors de son ancrage terrestre vers un au-delà multidimensionnel, vers ces « insondables univers » dont la toile n’est qu’un portail.
Par leur puissance instinctuelle douée de l’Un-visible, le regard de l’aigle et le regard du cerf initient et propulsent le spectateur, celui qui Voit dans le creuset de son intention, vers le chemin de l’initiation. Le regard est la voie et le chemin, l’essence et le devenir de la Conscience Cosmique Une.
C’est un saut de la 3D à une infinité d’autres dimensions. Le regard de l’aigle et du cerf est un interrupteur d’éveil. Il ne se contente pas de montrer un monde, il offre la possibilité de le rejoindre, de le vivre, de le co-créer. Le spectateur ne contemple pas seulement le tableau, il s’intrique avec lui. Ce qui est regardé est à la fois le tableau et le monde de l’éther que semble déjà contempler la figure centrale, le spectateur devenant, par la puissance du regard, le participant de cette autre réalité.
Même s’ils appellent le spectateur vers les mondes de l’éther, il n’en demeure pas moins que les qualités intrinsèques des regards de l’aigle et du cerf convient différemment le spectateur au Voyage.
Le regard de l’Aigle : l’appel du Ciel
Le regard de l’aigle est un appel à la transcendance. Cet oiseau, symbole de la divinité, du soleil et de la vision perçante, ne regarde pas horizontalement ; il plonge son regard vers le spectateur depuis les hauteurs, comme un rayon de lumière perçant la brume. Son regard est une invitation active à s’élever au-delà des contingences terrestres. Il ne propose pas un simple chemin, mais un geste actif d’éveil pur, un ascenseur spirituel.
Ce regard est une propulsion verticale. Il saisit la conscience et l’entraîne instantanément vers le haut, vers les mondes supérieurs de l’éther. Il symbolise le détachement, la vision large et la perspective d’un plan supérieur. Le spectateur n’est plus un simple observateur, il est un passager de la conscience, invité à voir la réalité non pas d’en bas, mais d’un point de vue céleste, où les frontières s’effacent et où l’unité devient évidente.
Le regard du Cerf : l’appel de la Terre
Le regard du cerf, quant à lui, est une invitation à l’ancrage et à la connexion avec les mondes invisibles de la Terre. Cet animal, figure du chamanisme et du « Gardien de la Forêt », n’offre pas une ascension, mais un enracinement dans la profondeur du vivant. Son regard est doux, profond et empreint d’une connaissance des anciens âges. Il établit un lien d’âme à âme, une résonance intime.
Ce regard est une propulsion horizontale ou, plus justement, radiale. Il ne tire pas vers le haut, mais vers l’intérieur, vers le cœur des mystères telluriques. Il ouvre les portes des univers souterrains, des réseaux énergétiques de la nature et de la conscience collective. Par sa connexion profonde au monde de l’éther, il invite le spectateur à se relier à sa propre nature instinctive et à sa sagesse intérieure. Il guide le passager de la conscience dans le labyrinthe de sa propre âme, vers une compréhension incarnée et ressentie des mondes subtils.
Nature et Caractéristiques du Monde de l’Éther
Dans le contexte du tableau, le « monde de l’éther » est présenté comme une substance primordiale et subtile, source de toute réalité manifestée. Il ne s’agit pas d’un espace physique tel que nous le connaissons, mais d’un plan d’existence où la conscience, l’information et l’énergie sont des entités concrètes et interconnectées.
En voici ses principales caractéristiques, telles qu’elles ressortent de cette analyse de l’œuvre et de mes livres (voir surtout le dernier : Carnet de voyage dans la 5ème dimension, 72 Souffles d’une peintre-poète-chamane, Editions Book Envol, avril 2025.
- Matrice de la Conscience : L’éther est la substance même de la conscience ou la Matrice du Vide. Il est le champ de toutes les potentialités, où toutes les réalités possibles existent en superposition. C’est à partir de cette substance que la conscience de l’observateur sélectionne et manifeste une réalité particulière.
- Support des Informations et des Fréquences : l’éther est le support de la fine langue éclairée des astres, un langage non verbal tissé de fréquences et de vibrations. Cette idée est liée aux concepts de Rupert Sheldrake sur les champs morphogénétiques, qui sont une mémoire collective invisible. Je site par là-même le superbe travail d’Alain Michalak, pour l’avoir moi-même expérimenté à plusieurs reprises et en poursuivre toujours l’expérience. Situé dans la lignée de ceux de Rupert Sheldrake, Alain propose à chacun une ouverture personnalisée et progressive de la Conscience au Champ Morphique ( je vous laisse le soin de la découverte sur son site : Holo : https://holo-quantum-technics.com/conferences/)
- Un Au-delà non-local : Le monde de l’éther transcende les notions de temps et d’espace. Il est le lieu de l’intrication quantique universelle, où tout est connecté, et où la séparation n’est qu’une illusion. Le « passage d’entre les mondes » induit par le regard sur la toile est donc un accès à cette réalité non-locale et multidimensionnelle.
En somme, le « monde de l’éther » n’est pas un lieu que l’on pourrait visiter physiquement. C’est un plan de réalité supérieur avec lequel chaque individu peut interagir et qu’il peut influencer par sa conscience, son intention et ses émotions. C’est à la fois le lieu d’origine de tout ce qui est et le but final de la quête, où la conscience individuelle s’unit à la conscience cosmique. C’est un lieu de tous les possibles dans lequel voyage la conscience du chaman, la substance même de son Voyage.
3. Analyse chamanique
Le plan chamanique est sans doute le plus évident dans cette œuvre. « Résonance » est une représentation de la transe du chaman ou du voyage intérieur. Les animaux ne sont pas seulement des symboles, ils sont des esprits alliés ou des animaux totems.
- L’aigle est un guide puissant qui assiste le chaman dans le monde d’en haut. Dans la cosmologie chamanique, le monde d’en haut est le royaume de l’esprit, où résident les divinités, les guides et les enseignements spirituels. L’aigle, qui vole plus haut que toutes les autres créatures, est l’intermédiaire parfait pour ce monde. Il représente la clarté de vision (la capacité à voir les choses sous un angle supérieur), la sagesse et le courage d’affronter l’inconnu.
- Le cerf est un allié du monde du milieu et du monde d’en bas. Le monde du milieu est notre réalité quotidienne, la terre, la nature. Le cerf y est un guide doux et puissant symbolisant la connexion avec les énergies de la terre, l’intuition et la capacité à naviguer dans le monde matériel avec grâce. Le monde d’en bas est le royaume des ancêtres, de l’inconscient et des mystères. Le cerf, avec ses bois ressemblant à des branches d’arbre, est une figure reliante. Il met en osmose la vie (les branches) et le sol (les racines), ce qui en fait un passeur entre le monde du milieu et celui d’en bas. Il est d’ailleurs souvent associé à la régénération et à la sagesse des origines.
- La connexion : L’aigle, la Conscience du chaman et le cerf sont liés parce qu’ils représentent les trois niveaux de la réalité ou les trois mondes chamaniques :
- Le Monde d’en Haut (l’aigle) : Le domaine de l’esprit, de la guidance divine, de la vision claire et de la connaissance supérieure.
- Le Monde du Milieu (la Conscience du chaman) : Le domaine de l’humanité, de l’expérience, de l’éveil et de la transformation.
- Le Monde d’en Bas (le cerf) : Le domaine de la nature, de l’intuition, de la terre et de la force tranquille.
La protection holistique : La peinture illustre une interconnexion énergétique de protection. Les ailes de l’aigle et les bois du cerf ne sont pas des entités distinctes, mais des extensions de la même énergie.
- Les ailes de l’aigle se déploient au-dessus de la figure féminine dans un geste d’embrassement, créant un bouclier céleste. C’est une protection d’ordre supérieur, spirituelle et divine.
- Les bois du cerf, ramifiés et solides, se développent vers le haut, créant une structure protectrice terrestre. Ils ancrent et défendent la figure féminine dans la réalité matérielle.
Ensemble, ils créent une protection holistique et complète. La figure féminine au centre est ainsi protégée à la fois par le ciel (l’aigle) et par la terre (le cerf), symbolisant une parfaite harmonie et une sécurité à la fois spirituelle et physique. Cette fusion des forces célestes et terrestres confère une résilience absolue. La Conscience au centre n’est pas passivement protégée, mais elle manifeste un pôle de l’échange énergétique rendant cette protection possible.
La fusion de ces trois figures suggère un alignement parfait et une harmonie totale entre ces trois mondes. Le chaman ne se contente pas de voyager entre eux, mais il les intègre tous en lui-même, montrant qu’il est un pont vivant entre ces mondes.
La figure féminine au centre est le chaman lui-même, qui, en se connectant à ses animaux totems, voyage entre les trois univers. Les lignes circulaires et tourbillonnantes autour d’elle représentent le vortex énergétique, le portail qui s’ouvre afin d’initier ce voyage.
En se basant sur la fusion des figures, on peut également voir ces animaux non pas comme de simples guides, mais comme une manifestation du Nagual du chaman. Dans la tradition de Carlos Castaneda, le Nagual est le double animal du chaman, une forme d’énergie pure qui incarne son essence la plus profonde et sa véritable nature. Le Nagual n’est pas un allié séparé, mais une partie intégrante et non-humaine du chaman. Dans cette interprétation, la figure féminine et les animaux ne font qu’un, symbolisant le moment où le chaman se connecte à son propre Nagual pour transcender la réalité ordinaire.
Dans ce contexte, l’aigle est le guide suprême qui permet au chaman de s’élever jusqu’au Monde d’en Haut. Ce royaume n’est pas seulement le lieu des divinités, mais c’est aussi là que se trouve la source des prophéties, de la connaissance spirituelle, et de la clarté sur la destinée. La présence de l’aigle au-dessus du visage de la figure féminine n’indique donc pas seulement une guidance, mais le moyen même par lequel cette guidance est rendue possible : le chaman est en train de « voler » au niveau de conscience de l’aigle pour percevoir une réalité plus vaste et plus significative.
La dualité du cerf : Au niveau chamanique, le cerf symbolise une force tranquille et une endurance spirituelle. Si l’aigle est l’action rapide et la vision, le cerf est la persévérance et la connexion profonde à la terre nourricière. Ses bois, qui tombent et repoussent chaque année, sont un puissant symbole de régénération, de mort et de renaissance. Ils représentent la capacité du chaman à se libérer de ce qui ne le sert plus pour se renouveler et acquérir une force nouvelle.
La connexion induite : La fusion des trois figures signifie que la Conscience du chaman a réussi à intégrer ses guides spirituels. Cette intégration induit la maîtrise sur tous les plans. Sur le plan chamanique, cette fusion confère un pouvoir accru. Le chaman n’est plus seulement un voyageur, il est la totalité de son voyage. Il possède la vision supérieure de l’aigle, la sagesse enracinée du cerf et la capacité à incarner les deux dans le monde du milieu.
La peinture est un rituel figé, car elle capture un moment précis et intense de cette transformation. Plutôt que de montrer un processus en mouvement, j’ai immobilisé l’apogée de l’expérience : la fusion et la résonance entre les mondes. La toile devient alors le témoignage permanent de cet événement spirituel, un portail visuel pour le spectateur.
4. Le tableau comme portail entre les mondes
Le titre de cette clef de lecture : « Résonance : Un miroir entre les mondes » capture la fonction la plus profonde de l’œuvre : elle n’est pas une simple représentation, mais un dispositif visuel qui facilite le passage d’une réalité à une autre. Le tableau lui-même est le portail.
- L’Activation du Portail : Le visage de la figure féminine au centre n’est pas seulement l’objet de l’expérience, mais le point de départ. Sa présence et son état de conscience (ses yeux ouverts sur l’au-delà) sont le mécanisme d’activation. Pour le spectateur, se connecter à son regard équivaut à se tenir au seuil du portail. Ce visage est également la densification de la présence d’un être céleste, un Gardien, un Être de Lumière. Sa traversée du Portail manifeste l’émergence de sa conscience lucide et recueillie. La sagesse de sa Présence vient rassurer une humanité en péril, mais pour laquelle il éprouve une profonde compassion. Son attitude d’écoute consciente et réservée, montre un positionnement actif, montrant sa volonté de s’aligner pour le bien-être de l’humanité.
- Le Vortex Énergétique : Les lignes et formes tourbillonnantes irradiant de la figure centrale agissent comme le vortex ou le canal de transition. Ce mouvement spiralaire suggère que le passage entre les mondes n’est pas linéaire, mais circulaire et énergétique. C’est le tunnel à travers lequel la conscience voyage, en dehors des lois de l’espace et du temps ordinaires.
- Le Pont et les Gardiens : Le cerf et l’aigle ne sont plus seulement des guides, mais les deux piliers du portail. L’aigle forme la voûte céleste qui mène au Monde d’en Haut, et le cerf ancre le passage dans la réalité terrestre et vers les mondes souterrains. Leur fusion avec la figure féminine indique que pour traverser le portail, il faut s’unir à la conscience des deux mondes, en intégrant la bipolarité de leur sagesse et leur énergie.
En contemplant le tableau, le spectateur est invité à un Voyage. Ce n’est pas seulement une expérience visuelle, mais un acte de résonance où la conscience de l’observateur peut s’aligner sur l’énergie du portail, lui permettant de se connecter symboliquement aux royaumes spirituels. La peinture devient alors un miroir qui ne reflète pas le monde extérieur, mais nous montre une autre réalité, cachée derrière notre propre perception, et nous invite à la traverser.
Le tore, un modèle pour le mouvement de l’énergie et de la conscience
Au-delà de sa fonction de portail, le tableau agit également comme un tore, une structure fondamentale et auto-organisée présente dans la nature et dans le cosmos. Un tore est une forme en anneau, comme un donut, où l’énergie circule en continu, entrant par un pôle, traversant un centre pour ressortir par l’autre pôle, puis se repliant sur elle-même pour revenir au point de départ. Ce principe est visible dans le champ magnétique de la Terre, les tourbillons d’eau, et même dans le champ énergétique humain.
Comme dans ma précédente peinture : « Le Germe de la Nouvelle Humanité », la peinture « Résonance » représente visuellement ce flux.
- Le centre de la composition, la figure féminine, est le cœur discret, le point de rassemblement de cette énergie.
- Les lignes et les formes tourbillonnantes irradiant de l’aigle, la Conscience divine, représentent les lignes de force du champ torique en expansion.
- La fusion de l’aigle et du cerf avec la figure centrale symbolise la réintégration de l’énergie qui se replie sur elle-même pour boucler le circuit.
Ainsi, cette oeuvre n’est-elle pas un simple portail unidirectionnel, mais un système vivant et respirant. Il génère et maintient son propre champ de résonance. Elle symbolise un principe d’unité où l’énergie et la conscience circulent sans fin, reliant le Ciel et la Terre, le divin et l’humain, dans un cycle éternel de création et de réintégration. L’observateur, en se connectant à cette œuvre, ne se contente pas de traverser un seuil, il entre dans la résonance du tore lui-même, participant activement à son flux énergétique.
Les conséquences de la syntonisation : la guérison et l’intégration
Lorsque le spectateur s’accorde à ce flux de « va et vient », il initie un processus de syntonisation qui a des répercussions sur les différents plans de son être : le corps, l’esprit et l’âme. Cette connexion agit comme la respiration d’une vague énergétique.
- Au niveau du corps : La syntonisation avec le tore peut entraîner une profonde relaxation. Le corps physique, souvent sous tension à cause du stress et de la vie quotidienne, peut se libérer et s’aligner sur un rythme plus harmonieux. On peut ressentir un sentiment de légèreté, de fluidité et d’ancrage. La cohérence énergétique de l’œuvre agit comme un diapason, aidant le corps à retrouver son propre équilibre naturel. C’est une guérison par la vibration où le corps, en résonance avec le flux de la peinture, se libère des blocages énergétiques et se revitalise.
- Au niveau de l’esprit : Ce flux de va-et-vient entre le spectateur et l’œuvre calme l’agitation mentale. L’esprit est invité à se déconnecter de ses préoccupations pour s’immerger dans la contemplation. Cela peut ouvrir la voie à une intuition amplifiée, à une clarté de pensée inattendue et à la dissolution des schémas de pensée limitatifs. Les informations ne sont plus traitées de manière linéaire, mais de manière holistique, comme si l’on percevait l’ensemble du tableau en une seule fois. C’est une expansion de la conscience permettant de Voir et intégrer des liens et des connexions invisibles auparavant.
- Au niveau de l’âme : C’est le niveau le plus profond. L’âme, souvent fragmentée par les expériences de vie et les blessures émotionnelles, peut se retrouver et s’intégrer dans cette résonance. Le tableau agit comme un miroir qui ne montre pas le reflet, mais l’essence. Il aide l’âme à se souvenir de sa nature infinie et de son lien avec le grand tout. Cette syntonisation permet une guérison profonde des blessures de l’âme et une réconciliation avec soi-même. L’âme comprend, par la résonance, que sa propre énergie circule dans le même tore cosmique que l’énergie de l’univers, créant un sentiment de sécurité, de but et de plénitude.
5. Analyse quantique
Enfin, l’analyse quantique offre une lecture fascinante de l’œuvre, en lien direct avec l’univers de Clair Ether. L’œuvre est une illustration visuelle des principes de la physique quantique.
- L’intrication quantique : La fusion apparente de la femme, de l’aigle et du cerf peut être vue comme une manifestation de l’intrication quantique. Ces trois entités ne sont pas séparées, mais interconnectées de manière inséparable. Ce qui arrive à l’une influence instantanément les deux autres. C’est une représentation de la non-séparabilité de la conscience et de la nature.
- Le champ unifié : Les lignes tourbillonnantes autour des figures peuvent ainsi symboliser le champ quantique (ou le champ d’éther) reliant tout. C’est le substrat énergétique fondamental de l’univers, la toile vibratoire d’où tout émerge. Aussi, je ne peins pas des objets isolés, mais manifeste des ondes d’énergie interagissant et se superposant en un ballet de correspondances terrestres et célestes. .
- L’observateur : La figure féminine aux yeux ouverts et au regard lointain est l’observateur quantique, dont la conscience collabore à la création de la réalité. Elle ne se contente pas de regarder le monde, elle le façonne de l’intérieur, en résonance avec ses guides spirituels.
La connexion induite : Sur le plan quantique, cette connexion indique que la réalité n’est pas composée d’entités séparées, mais d’un champ de conscience unifié.
- L’aigle est une fréquence vibratoire de haute conscience.
- Le cerf est une fréquence vibratoire de connexion terrestre.
- Le chaman est l’observateur qui, en focalisant sa conscience, fait s’effondrer la fonction d’onde pour manifester la réalité de cette union.
La peinture montre que la conscience est capable de se délocaliser et de s’intriquer avec d’autres formes de conscience, créant une réalité partagée et interconnectée. Ce tableau reflète une vision du monde où tout est lié par une énergie et une conscience communes, ilincarne une perspective non-dualiste. Les frontières entre les entités (le visage, un Gardien/Chaman, l’aigle, le cerf, l’environnement) ne sont qu’une illusion. Le tableau suggère que la réalité n’est pas une collection d’objets séparés, mais un flux continu d’énergie et d’information.
- Cette énergie commune est visuellement représentée par les formes et les couleurs qui s’entremêlent et par les lignes tourbillonnantes reliant toutes les figures en un seul ensemble. C’est l’idée que le monde entier est fait du même matériau énergétique.
- Cette conscience commune est manifestée par la fusion des êtres : l’esprit du chaman/Gardien se connecte si profondément avec l’esprit des animaux qu’ils ne font plus qu’un. Cela suggère que la conscience n’est pas confinée à un seul corps, mais est une propriété fondamentale et partagée de l’univers, comme le suggèrent certaines théories de la physique quantique et de la spiritualité.
En conclusion, Résonance invite à la méditation et à une exploration de la conscience. La contemplation de Résonance est plus qu’une simple expérience esthétique ; c’est un échange énergétique et un acte de guérison. Le tableau devient un outil de méditation qui, en invitant le spectateur à entrer dans son flux torique, l’aide à se réaligner, s’ancrer et se souvenir de sa propre nature interconnectée et divine.
Ce tableau manifeste dans la densité colorée de la peinture et les rythmes de ses tracés les vivantes pulsations d’un ballet de forces cosmiques, terrestres et célestes, interagissant afin de pourvoir à la reconnexion de l’humanité à ses forces vives et son énergie divine.
Le but de ce processus est de mener l’humanité vers son nouvel état d’être : l’Homo Noeticus, un être qui perçoit et interagit directement avec le champ de l’information et de la conscience.
Le tableau est acteur d’une synthèse entre l’art, la spiritualité, le chamanisme et la physique quantique, reflétant une vision du monde où tout est lié par une énergie et une conscience communes.
