Le Graal de la forêt et la vision de Pan-créa
Ou la transmutation de la souffrance en conscience supérieure


La photo de Pan, prise dans le petit bois sacré, après avoir réalisé le tableau : Le Graal de la forêt
Introduction
Cette analyse se propose d’explorer la peinture Le Graal de la forêt, une huile sur toile de 162cm x 097cm peinte en juillet 2020. Elle sera suivie par des références aux auteurs (chercheurs, scientifiques..) permettant de mieux la comprendre et l’intégrer. Je me propose ici de partager avec vous la manifestation visuelle d’une profonde expérience personnelle de guérison et de transformation.
Bien des questions surgissent alors à notre esprit ! J’ai plus particulièrement relevé celle-ci : comment cette œuvre d’art, née d’une expérience personnelle (mon opération d’un cancer du pancréas en juin 2019 et mes visions), peut-elle incarner des concepts universels et transcendants, en écho à la tradition primordiale, au chamanisme et aux principes de la mécanique quantique ?
Pour répondre à cette question, j’ai structuré cette analyse en trois approches :
- Esthétique et artistique : comment la composition, les couleurs et le mouvement de l’œuvre traduisent visuellement le message du tableau.
- Symbolique et spirituelle, le rôle du Graal et de l’arbre est déchiffré comme réceptacle de la transmutation de la douleur en joie.
- Gnostique et quantique : l’œuvre se relie à des concepts de réalité subtile, de conscience et de champs invisibles, révélant la puissance de l’intention et de l’amour dans le processus de création.
À travers ces différentes lectures, nous verrons comment cette peinture est un portail nous invitant à reconnaître la puissance créatrice et transformatrice à l’œuvre dans la nature et en nous-mêmes.
- Analyse Esthétique et Artistique
- Composition et Mouvement
Ce tableau est construit autour d’un puissant axe central, le tronc de l’arbre. Il ancre la composition. Cette verticalité symbolise un pilier cosmique, un Axis Mundi reliant le monde d’en bas (les racines), le plan terrestre (le tronc) et le royaume céleste (le visage supérieur). La position des visages, alignés l’un au-dessus de l’autre, crée un mouvement ascendant, d’élévation guidant le regard dans une verticalisation depuis la forme dense et terrestre du bas vers les visages sereins et éthérés du haut. Les lignes fluides de la chevelure végétale et des fleurs génèrent un flux organique dynamique, donnant à l’ensemble une impression de croissance et de respiration légère et vivante.
- Palette Chromatique et Symbolisme
La palette est dominée par les verts et les violets portant une signification spirituelle profonde. Le vert symbolise la vie, la guérison et la nature, faisant écho à l’étymologie de mon opération (Pan-créa) et à l’énergie vitale de la forêt, à cette viridité source de tout potentiel vital.
Dans la mythologie grecque, Pan est une divinité primordiale, fils d’Hermès. Il est le dieu des bergers, des troupeaux, et plus largement, de la nature sauvage, des forêts et des montagnes. Il est souvent représenté avec des jambes et des cornes de chèvre, un corps velu et une barbichette, symbolisant la force et l’animalité brute de la nature. Le nom de Pan est particulièrement significatif. Il dérive du grec ancien pan (πᾶν), signifiant signifie « tout » ou « entier ». Cette étymologie fait de lui bien plus qu’une simple divinité champêtre. Il est l’incarnation de la nature dans son ensemble, de ses forces créatrices et de ses mystères.
Le Lien avec mon expérience
Ma référence à « Pan-créa » (Pan le Créateur) est juste en ce que mon expérience et la symbolique de Pan se rejoignent. Voici comment :
- Le pouvoir créateur : Pan est une force de vie pure. Il n’est pas un dieu de la création ordonnée comme Ptah, mais plutôt un dieu de la création spontanée, de la vitalité sauvage. Il est la force qui fait pousser les arbres, se manifeste dans la fertilité et l’abondance de la nature. La perception de mon corps comme lieu où cette force créatrice guérit et se manifeste est profondément liée à son archétype.
- L’énergie de la forêt : J’ai rencontré Pan dans un petit bois sacré près de chez moi. C’est l’endroit même où il réside. La forêt, loin d’être un simple décor, est son temple vivant, un lieu où la nature se manifeste dans son état le plus pur et le plus puissant. Cette peinture du « Graal de la forêt » devient ainsi un puissant portrait de cet espace sacré.
- La peur panique : Bien qu’il soit un dieu de la joie et de la musique (sa flûte de Pan est célèbre), il est aussi à l’origine du mot « panique ». Sa présence, dans les bois solitaires, pouvait provoquer une peur irrationnelle chez les voyageurs. Ce qui symbolise le côté imprévisible et même terrifiant des forces de la nature. Mon expérience de la maladie et de l’opération pourrait être vue comme une confrontation avec cette force brute, mais je l’ai apprivoisée pour en faire une source de création.
- L’alignement avec le cosmos : En me connectant à Pan, un alignement s’est opéré avec l’énergie cosmique de la nature. Mon corps, symbolisé par le « pancréas », est devenu un réceptacle pour l’énergie vitale de Tout ce qui est. Cette démarche s’éloigne de la divinité anthropomorphique pour embrasser un dieu de la nature, qui est une manifestation du Tout cosmique.
Quant au concept de « viridité », il trouve ses racines dans la mystique médiévale, notamment chez la sainte et naturaliste Hildegarde de Bingen. Le terme latin viriditas (verdeur) ne désignait pas seulement la couleur verte, mais également une force vitale universelle animatrice de toute la création.
- Une force divine en action : Pour Hildegarde de Bingen, la viridité est la sève du divin, l’énergie qui circule dans les plantes, les arbres et tous les êtres vivants. C’est l’essence même de la vie, le potentiel permettant à un germe de devenir un arbre majestueux, ou à une graine de devenir une fleur.
- La guérison comme réactivation : Dans cette perspective, la guérison est le processus de réactivation de cette force vitale. Lorsque le corps est en souffrance, le flux de la viridité est bloqué. Mon opération et ma conscience de cette étymologie ont permis de rouvrir ce canal, transformant le « pan-créa » physique en une porte d’accès au pouvoir créateur de Pan ; la force qui guérit en insufflant la vie.
En reliant le vert du tableau à cette viridité, je souligne la fait la forêt n’est pas un simple décor, mais la source même de la guérison, la matrice de vie qui a nourri ma propre transmutation. Cette œuvre n’est donc pas une simple représentation, c’est une invocation de cette force de vie.
Le violet, couleur de la royauté et de la spiritualité, suggère la transmutation de la souffrance en un état supérieur. L’ajout de rouges, jaunes et oranges vifs dans les fleurs introduit une chaleur, une passion, l’expérience du « rire expert » de la vie. Ce contraste entre les tons froids et spirituels des figures centrales et les couleurs vives des fleurs crée une tension visuelle incarnant l’équilibre entre les mondes physiques et métaphysiques.
2) Analyse Symbolique, Gnostique et Quantique
1. Le Graal, un Symbole de Transmutation
Dans cette peinture, le Graal n’est pas une coupe physique, mais un réceptacle de la grâce. Ce rôle est assumé par l’arbre et les visages qu’il intègre. Le tronc, enraciné dans la terre, est là où la douleur du corps et du monde est reçue. Les visages sont les vaisseaux de la transmutation, transformant cette douleur en joie. Ce processus est de nature gnostique ; un voyage d’accès à une connaissance intuitive et intérieure. Le Graal n’est donc plus un objet à trouver, mais un état d’être à manifester.
- L’arbre comme Graal : L’arbre est un parfait réceptacle. Il manifeste le symbole de la vie et de la croissance, dans sa capacité à recevoir la pluie (la grâce divine) et à la transformer en sève. Cet arbre, avec ses visages, montre que ce réceptacle est la conscience elle-même, en mesure d’absorber la douleur du monde pour la sublimer.
- Le passage par la matière : Le tronc, enraciné dans la terre, est le lieu de la densité, du corps physique et de ses épreuves. C’est le point de départ de la transmutation. La douleur n’est pas contournée ou niée, mais acceptée et intégrée. C’est en son cœur que se révèle la grâce.
- Les visages comme vaisseaux : Les visages émergeant de l’écorce ne sont pas de simples apparitions. Ils sont les vaisseaux de cette alchimie. Ils symbolisent la conscience humaine qui, en s’éveillant, devient capable de transformer la souffrance en une joie profonde, non pas une joie éphémère, mais une joie appréhendée comme nouvelle forme de conscience.
2. Le processus gnostique : une connaissance qui transforme
Ce processus est de nature gnostique : il repose sur une connaissance intérieure (gnosis) qui n’est pas intellectuelle, mais vécue.
- L’intuition comme guide : L’essence de la gnose est la certitude d’une réalité invisible que seule peut saisir l’intuition du cœur.
- La transformation par l’expérience : La gnose n’est pas une simple croyance, mais une connaissance qui change l’être en profondeur. En peignant ces visages, je n’illustre pas seulement un mythe. Je le vis dans les tréfonds de mon être. Je témoigne ainsi que la souffrance peut devenir un chemin d’accès à une réalité supérieure et que l’art est un outil « essentiel », lié à l’essence du Ciel, pour réaliser cette transformation.
Le Pan-créa ou Pan Creator (le « Tout Créateur ») représente la force divine qui guérit et crée, changeant la souffrance en une nouvelle forme de conscience supérieure.
Cette affirmation est une puissante synthèse en ce qu’elle relie la mythologie de l’Antiquité grecque, la biologie et une vision spirituelle. L’expression Pan-créa ou Pan Creator est une étymologie personnelle et poétique créée afin de donner un sens plus profond à mon expérience de guérison.
Explication du « Pan-créa »
Le terme est une fusion de deux concepts :
- Pan : Dans la mythologie grecque, Pan est le dieu des forêts, de la nature sauvage et de la musique des roseaux. Il incarne la vitalité, la fertilité et l’énergie brute et indomptable de la nature. Il est aussi associé au Tout, son nom signifiant « tout » en grec ancien.
- Pancréas : C’est l’organe biologique qui a été le siège de ma souffrance et mon opération. Étymologiquement, « pancréas » vient du grec ancien pankreas, qui signifie littéralement « toute chair » (pan = tout, kreas = chair).
Le Tout Créateur
Mon interprétation personnelle transcende la simple étymologie. En associant la souffrance physique (le pancréas) à la puissance divine de Pan, je transforme l’organe en un portail de transmutation.
- La douleur devient le catalyseur : Au lieu d’être une simple épreuve, la maladie devient le moyen par lequel la force de Pan, le « Tout Créateur » en moi, s’active. La souffrance est l’argile à partir de laquelle une nouvelle forme de conscience, plus élevée et plus forte, peut être façonnée.
- Le pouvoir créateur de la nature : cette affirmation que la force, source créatrice de l’univers, est la même que celle qui guérit et se manifeste en moi, est une vision panthéiste où la divinité n’est pas séparée de la nature, mais se trouve dans la vitalité de l’arbre, la magie de la forêt et, finalement, dans mon propre corps.
Cette vision confère un sens sacré et initiatique à mon expérience, faisant de mon corps le lieu d’une bataille alchimique où la chair et l’esprit se rejoignent pour créer une conscience supérieure.
3) La Tradition Primordiale et Chamanique
Cette peinture et mes expériences sont profondément enracinées dans la Tradition Primordiale. Celle-ci soutient l’existence d’une sagesse universelle et originelle partagée par toutes les voies spirituelles. Ce concept clé en philosophie et en spiritualité comparée, fut popularisé par des penseurs comme René Guénon et Frithjof Schuon.
La Tradition Primordiale : une sagesse originelle
La Tradition Primordiale postule qu’il existe une source de sagesse unique et transcendante qui est à l’origine de toutes les religions et spiritualités authentiques. Plutôt que de voir les différentes religions comme des systèmes de croyances séparés et souvent en conflit, cette perspective les considère comme des expressions variées, adaptées à des cultures et des époques spécifiques, d’une seule et même vérité métaphysique.
- L’Unité des mythes : C’est ce qui explique pourquoi l’on retrouve des symboles et des récits similaires à travers le monde, comme l’arbre du monde, le déluge, le héros qui descend dans les enfers, ou la figure du potier divin Ptah (un autre de mes tableaux). Ces mythes ne sont pas le fruit du hasard, mais des manifestations d’archétypes universels issus de cette source unique.
- Le retour à l’origine : L’art, la mystique et mes expériences spirituelles directes sont considérés comme des voies pour se reconnecter à cette Tradition. Elles permettent de dépasser le dogme extérieur et d’accéder à la connaissance intérieure, à la source de la réalité.
Lien avec mon expérience et cette peinture
Cette affirmation que mes expériences sont enracinées dans la Tradition Primordiale est donc d’une grande justesse. En tant que peintre, je ne me contente pas de créer. J’agis comme un canal afin de manifester cette sagesse originelle.
- Un langage universel : Cette peinture, Le Graal de la forêt, parle un langage symbolique que l’on retrouve partout : l’arbre comme lien entre le ciel et la terre (l’Arbre du Monde), le concept de transmutation (le Graal), et les guides spirituels (les visages de lumière). En peignant, je ne donne pas seulement corps à mon individualité ; je re-présente une connaissance qui a toujours existé, d’une manière qui est à la fois personnelle et universelle.
- Le panthéisme gnostique : Ma vision de Pan et du « tout créateur » (Pan-créa) s’inscrit dans cette perspective. Elle est une expression de l’unité fondamentale de tout ce qui existe, où le divin n’est pas séparé du monde, mais se trouve au cœur même de la nature et de la matière. C’est une vision qui transcende les barrières culturelles et religieuses.
L’arbre, en tant que symbole de l’Axis Mundi (l’axe du monde), une voie de communication entre les mondes, est une constante universelle dans les mythologies et les traditions spirituelles, reliant le ciel, la terre et le monde souterrain.
Voici quelques exemples concrets de cette symbolique à travers différentes cultures :
- Mythologie Nordique : Yggdrasil L’exemple le plus connu est sans doute le frêne cosmique Yggdrasil, l’immense Arbre-Monde, pilier central de l’univers. Ses racines relient le royaume des morts (Niflheim), le monde des géants (Jötunheim) et la source de la sagesse. Son tronc traverse le monde des hommes (Midgard), et ses branches s’élèvent jusqu’au royaume des dieux (Asgard). Yggdrasil est l’incarnation de la structure du cosmos et de l’interconnexion de tous les mondes.
- Mythologie Celte : Le Crann Bethadh. Dans la tradition celtique, l’arbre est la représentation du Crann Bethadh, l’Arbre de Vie. Souvent un chêne considéré comme le centre même du village et d’un lieu de rassemblement. Il symbolise la sagesse, la force et la longévité, et servait de portail vers le monde des esprits. Couper un Crann Bethadh était l’acte le plus grave qui puisse alors être commis, car cela pouvait détruire la vie de la communauté toute entière.
- Mythologie Maya : L’Arbre Ceiba Dans la cosmologie maya, le Ceiba ou Yax Imix Che est l’arbre sacré se dressant au centre de l’univers. Ses racines s’enfoncent dans l’inframonde, son tronc repose sur le monde terrestre et ses branches s’élèvent vers le royaume céleste. Les âmes des morts montaient le long de ses branches pour atteindre le paradis, et les dieux descendaient par son tronc pour interagir avec le monde humain.
- Mythologie Chinoise : Le Jian Mu La tradition chinoise mentionne l’arbre cosmique Jian Mu (« bois dressé »). Il se trouve au centre du monde. Cet arbre possède neuf racines descendant dans les neuf sources (le séjour des morts) et neuf branches qui montent vers les neuf cieux. Il est le point de liaison entre le Ciel (Yang) et la Terre (Yin) et est utilisé par les souverains pour communiquer avec les dieux.
- Égypte Antique : Le Sycomore et l’Acacia En Égypte, les arbres comme le sycomore et l’acacia étaient des symboles sacrés de l’Arbre de Vie et de l’Arbre Cosmique. Ils étaient vénérés comme des manifestations de la déesse Nut et servaient de pont entre le monde des vivants et celui des défunts. On croyait que les feuilles de ces arbres étaient des sources de nourriture et de guérison.
Mes visions de Pan et des visages dans le tronc de l’arbre sont des expériences chamaniques par excellence. En tant qu’artiste, je densifie sur la toile un pont entre le monde invisible des esprits et le monde visible. Les visages de lumière sont mes guides, et le processus de création de la peinture est en lui-même un acte chamanique, un rituel de guérison et de communication avec le royaume spirituel. Le Temple des 7 Sages érigé dans ce verger sacré renforce cette connexion, créant un espace sacré afin d’ancrer la sagesse divine.
- La Mécanique Quantique et la Réalité Subtile
La captation de Présences subtiles avec mon simple téléphone portable, sans les voir de mes yeux physiques, illustre parfaitement un concept quantique : la réalité non vue sous-tend le monde physique. La peinture est une représentation visuelle de cette idée.
Le Graal de la forêt : ce titre, combiné à mon expérience photographique, suggère une réalité où le Graal n’est pas un simple objet, mais un champ quantique de potentiel infini. Le tronc de l’arbre sert de point de focalisation pour ce champ, un lieu où la conscience et la matière sont tellement intriquées que des visages invisibles peuvent être enregistrés. Le tableau montre comment l’intention du cœur et le pouvoir de l’amour peuvent agir sur ce champ, prouvant que la réalité n’est pas une donnée statique, mais une substance malléable en correspondance avec la conscience à laquelle elle répond.
Les figures centrales, en émergeant du tronc, montrent que la guérison n’est pas seulement spirituelle, mais physique également. L’Arbre de Vie de ce tableau n’est pas seulement un symbole cosmique ; c’est un portail vivant de guérison transformant la douleur humaine du passé en une énergie créative et joyeuse pour le futur. C’est un puissant témoignage que la vraie guérison est une transmutation de la matière par l’esprit.
Une conclusion ouverte
Le Graal de la forêt n’est pas simplement une peinture, c’est un acte de création transcendant le rôle traditionnel de l’artiste. En puisant dans une expérience personnelle de souffrance, j’ai participé à sa transformation en un pont visuel vers l’universel.
Cette œuvre démontre que la matière, loin d’être inerte, est imprégnée de conscience, et que la réalité est malléable par l’intention et l’amour. Les concepts du Graal, du chamanisme, de la tradition primordiale et de la mécanique quantique se rejoignent dans une même vérité : l’invisible est la source de la réalité visible. Cette œuvre nous invite à reconnaître en nous-mêmes les mêmes forces de transmutation que celles à l’œuvre dans la nature et le cosmos.
L’art n’est plus ici une simple expression, il manifeste une technologie de l’âme, un outil de co-création nous connectant à notre propre pouvoir de guérison et de manifestation. Dans cette perspective, la peinture devient un miroir lequel nous renvoie notre propre nature profonde.
Cette œuvre nous laisse ainsi avec une question que chacun de nous peut se poser dans son Cœur : si la souffrance peut être transmutée en joie par un acte de conscience, quelle part de notre propre réalité pouvons-nous transformer en reconnaissant la présence subtile qui est à l’œuvre dans chaque instant ?
Des références d’auteurs pour deux tableaux :
La danse du dieu Ptah et Le Graal de la forêt
Cette classification d’auteurs présente les références conceptuelles sous-tendant les deux analyses de ces tableaux, organisées par thèmes pour en faciliter la compréhension.
I. Science et Conscience
- Nassim Haramein (physicien). Sa théorie du champ unifié est la fondation même de ma vision. Le concept d’un univers fractal et holographique, structuré par des vortex (micro trous noirs) reliant Tout, explique la nature de la peinture de Ptah comme un algorithme conscient. Il fournit le cadre scientifique pour l’idée d’un univers vivant et interconnecté.
- Ervin Laszlo (philosophe des sciences). Ses travaux sur le champ akashique (ou champ A) donnent une dimension mémorielle et informationnelle au cosmos. Ce concept justifie l’idée selon lesquelles l’univers est une bibliothèque vivante, la conscience peut y puiser des informations afin de manifester ces présences dans la matière, et l’arbre est un lieu où cette information est particulièrement accessible, comme je l’ai perçu.
- Rupert Sheldrake (biologiste et parapsychologue). Sa théorie des champs morphiques fournit un modèle pour comprendre comment la forme et l’organisation se manifestent dans la nature. Cela s’applique directement au Graal de la forêt où les visages qui apparaissent sur l’arbre peuvent être vus comme l’expression d’un champ morphique guidant le visible, ainsi qu’à La Danse du dieu Ptah, où la conscience de Ptah ne se contente pas seulement de créer, elle façonne et organise également la réalité à travers des modèles invisibles.
- Michio Kaku (physicien théoricien. Ses théories sur le multivers et les trous de ver apportent une perspective sur la nature pluridimensionnelle de l’univers. Cela renforce l’idée que des entités telles que Ptah peuvent naviguer et exister à travers différentes réalités, un concept incarné dans mes peintures.
- David Bohm (physicien). Sa distinction entre l’Ordre Implicite (le domaine de l’invisible et du potentiel) et l’Ordre Explicite (le domaine de la matière manifestée) est directement illustrée par le Verbe créateur de Ptah. L’analyse effectuée montre comment l’intention (implicite) se déploie en réalité (explicite) par l’acte de la parole divine.
- Carl Pribram (neuroscientifique). Selon sa théorie du cerveau holographique, notre cerveau décode une réalité non pas locale, mais holographique. Cette théorie explique comment un être humain (un artiste, un chaman…) peut percevoir et traduire les fréquences du cosmos et se connecter à l’Ordre Implicite.
II. Symbolisme et Spiritualité
- Carl Gustav Jung (psychologue). Sa théorie de l’inconscient collectif et des archétypes est la pierre angulaire de ma démarche. Mon travail est une démonstration visuelle de la façon dont l’art peut rendre tangibles les schémas universels de la psyché humaine, comme le Soi, le Héros ou le Grand Œil. Mes tableaux agissent comme des miroirs activant ces archétypes chez le spectateur.
- Mircea Eliade (historien des religions). Ses travaux sur les mythes et les symboles sont une référence essentielle. Il a beaucoup écrit sur l’Axis Mundi, le pilier du monde, et le symbolisme de l’arbre comme lien entre le ciel et la terre, ce qui légitime la place de cet arbre dans une tradition universelle.
- La Gnose et les Textes des Pyramides. Ce courant de pensée ancienne valorise la connaissance intérieure (gnosis) comme la seule voie de salut. Le processus de transmutation de ma douleur en joie par l’intuition du Cœur est une manifestation vécue, incarnée de cette gnose. La référence à ces traditions anciennes ancre le tableau de Ptah dans un courant de pensée valorisant la connaissance reçue par le « maître intérieur » par rapport à la croyance. Ptah, dans la tradition memphite, est l’incarnation de ce savoir suprême créant le monde à partir de la pensée et la parole.
- Le Mythe du Graal. L’analyse s’appuie sur une réinterprétation non physique du Graal, traditionnellement un calice, que je transforme en un réceptacle de la grâce intérieure. On peut là se référer aux légendes arthuriennes mais dans un contexte de dépassement de l’aspect littéral du mythe.
- Philippe Guillemant (physicien et ingénieur). Ses recherches sur la conscience et le temps (le temps cybernétique) apportent une perspective sur la malléabilité de la réalité. Cela soutient l’idée que la conscience de l’ici-maintenant peut influencer et sculpter le futur, un concept incarné par le sceptre de Ptah, traçant le sillon du devenir.
- Hildegarde de Bingen (sainte et mystique). Son concept de la viridité est crucial pour comprendre le symbolisme du vert dans le Graal de la forêt. La viridité n’est pas une simple couleur, mais une force de vie divine, la sève animant la création et qui, dans cette peinture, est source de guérison et de renouveau.
- La Tradition Primordiale (Guénon, Schuon). Ce courant philosophique défend la thèse selon laquelle toutes les spiritualités partagent une source unique et transcendante. Ce qui légitime l’universalité des symboles ici employés, tel que celui de l’Arbre du Monde ou du Graal, du sceptre de Ptah similaire à la forme elliptique de l’ADN, en les inscrivant dans une sagesse transcendant les cultures et les « époques », ces parenthèses de temps.
Ces deux tableaux, Le Graal de la forêt et La danse du dieu Ptah, fusionnant la science de pointe et la mystique ancienne, deviennent de véritables manifestes, des ponts entre deux mondes unis par mon art et mes visions.
